Histoire et Origine du Shiba Inu
Le Shiba Inu est aujourd'hui une race très populaire, si ce n’est la plus célèbre de tous les Nihon Ken : il est connu comme le représentant national des chiens japonais, que ce soit dans son pays d’origine ou à travers le monde.
Ses airs adorables en ont fait craquer plus d'un, à tel point qu'on en retrouve aujourd'hui dans plein d'œuvres culturelles et artistiques. Leur frimousse se retrouve aussi dans bon nombre de vidéos ou de goodies : nous-même en proposons, comme les porte-clés en vente sur notre site, pratiques pour avoir votre chien favori partout avec vous.
Le Shiba tel qu’on le connaît de nos jours, est le résultat d’un travail existant depuis des millénaires, basé sur un combat pour la préservation des caractéristiques de cette race unique à travers le temps et sur un élevage très sélectif. Il ne fut pas de tout repos quand on sait que le Shiba Inu aurait pu disparaître sans le travail acharné et la dévotion de certaines personnes, attachées à l'histoire et aux spécificités des chiens japonais.
C'est cette histoire très intéressante que nous vous ferons découvrir aujourd'hui
A) Etymologie
Si le mot “Inu” (犬) signifie “chien” en japonais, trois théories existent pour expliquer les origines du nom Shiba, officiellement apparu au cours des années 1920
La première, la plus populaire, serait que “Shiba” (柴) signifie “petit” dans un ancien dialecte de Nagano, ce serait alors une référence au fait que le Shiba Inu, faisant moyennement entre 36 et 39 centimètres, est l’un, si ce n’est le plus petit, des 6 races de chiens japonais considérées comme originelles, telles que le Shikoku ou l’Akita, par exemple, dont on a déjà parlé dans deux articles consacrés à ces derniers et à leurs différences avec le Shiba.
La deuxième théorie, très répandue également, est que “Shiba” (柴), qui signifie “broussailles” en japonais, est baptisé ainsi en référence à son utilisation comme chien de chasse, se cachant donc dans des buissons afin de chasser ses proies.
Une dernière théorie serait que le mot “broussailles” est en fait utilisé en référence au feuillage de couleur rougeâtre de ces derniers, similaire à celle de la robe rouge du Shiba, qui est la couleur la plus appréciée et la plus connue.
Aucune de ces trois théories n’est à jeter : elles ramènent toutes à l’histoire intéressante et intrinsèque de cette race
B) Histoire du shiba
1) Un passé de chasseur
Le Shiba est le plus vieux des races de type spitz japonais : des vestiges datant de l'ère Jomon, en 7000 Av.J-C, confirment déjà l'existence et la cohabitation des hommes avec des ancêtres de ce chien.
Le Shiba est, comme indiqué plus haut, un chien très agile et rapide qui était utilisé pour la chasse de petits gibiers, comme les lapins ou les oiseaux : des peintures datant de 300 Av.J-C montraient déjà ces chiens en train de chasser. Son habitat naturel est dans les zones montagneuses de la région du Chubu, face à la mer.
Le plus vieux document historique japonais, Nihon Shoki ("Chroniques du Japon", en français), indique également qu'il était coutume dans les temps anciens de donner des noms aux chiens et de les utiliser pour la chasse.
Au 7ème siècle, la cour impériale accorde beaucoup d'importance à l'élevage et à la sauvegarde des races indigènes, jusqu'à établir un office dédié.
C'est d'ailleurs au cours de la période médiévale, plus précisément durant le Shogunat Kamakura (1192-1333) et le Shogunat Ashikaga (1336-1575) jusqu'à la fin de l'époque Azuchi Momoyama en 1603, que les Shiba, jouissant alors d'un grand prestige, ainsi que d’autres races comme l’Akita sont élevés par les samuraï pour la chasse du cerf, du sanglier et de petits gibiers.
2) Différents types de Shiba
3 variétés de Shiba se distinguent à l'époque : le Shinshu, le Mino et le San-In.
Le Shinshu, dérivé de la race Kimawa, est originaire de la préfecture de Nagano : il se distingue par sa plus petite taille, sa robe essentiellement rouge, ses yeux ronds et son "puppy mask" noir qui reste avec l'âge au lieu de disparaître en grandissant.
Le Mino, originaire de la préfecture de Gifu, se distingue de par sa plus petite taille et sa queue en "Sashi-o", étendue, et non courbée contrairement au Shiba moderne. Il a également une robe essentiellement rouge ainsi que les oreilles triangulaires typique du Shiba moderne.
Enfin, le San-In, dérivé des races Imba et Sekishu, est originaire des préfectures de Shimane et de Tottori, au Sud-Ouest de l'archipel : il est réputé pour avoir une plus grande taille et une robe noire. Là où le Shiba moderne est connu pour son caractère indépendant mais affectueux, le San-In était connu pour son antipathie et son manque de démonstration d'affection.
3) Un déclin inquiétant
A partir de la fin des années 1860, le Japon, alors sous l'ère Meiji, est marqué par la révolution industrielle : la société se met à changer, le pays se démocratise et s'ouvre au reste du monde, menant à une ouverture à l'importation et à un attrait pour tout ce qui se fait de mieux en Occident.
Alors que la chasse devient un sport et un loisir prédominant au pays du Soleil levant, des races britanniques comme le Setter anglais ou le Pointer anglais sont alors importées sur les terres nippones, entraînant la raréfaction des Shiba de pure race, qui deviennent moins intéressants d'un point de vue économique. Ils sont alors soit évincés, soit croisés avec ces chiens anglais : seules les zones rurales, plus isolées, sont épargnées par ce processus.
Les combats de chiens étant très populaires à l'époque, les Shiba, croisés ou non, sont utilisés dans ce but.
Ces circonstances entraînent l'extinction progressive de la race, si bien qu'entre 1912 et 1926, dans le silence, le Shiba Inu est menacé de disparaître.
4) Un regain d'intérêt pour les Nihon Ken
Durant les années 1920, le nationalisme prend une place de plus en plus importante dans le pays, si bien que l'on s'intéresse à la sauvegarde et la richesse de sa culture, et donc à ses chiens de race.
Ainsi, beaucoup de personnes s’intéressent et souhaitent la préservation des races pures, ayant peur de leur extinction totale.
La personne ayant le plus pris part à cette lutte pour leur préservation est le docteur Saito, qui prend conscience de la difficulté qu’il avait pour trouver un Nihon Ken de pure race.
Il fonda dès lors, avec le soutien d'autres intellectuels, la Nihon Ken Hozonkai (Association pour la préservation des chiens japonais), connue sous le nom de NIPPO, en 1928.
Les quelques authentiques chiens de races, vivant dans des zones reculées du pays, sont recherchés et des programmes d’élevages sont planifiés pour sauvegarder les chiens indigènes autant que faire se peut.
Ces efforts et cette dévotion permirent à un standard unifié de la race d'être établi en 1934.
Quelques temps plus tard, l’année 1936 est à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire du Shiba Inu : c’est en effet le 16 décembre de cette année-là que les efforts du NIPPO ont porté leurs fruits et que le ministère de l’éducation nationale japonaise déclare le Shiba comme étant un monument naturel.
5) Une période tumultueuse
La Seconde Guerre Mondiale, l'un des conflits majeurs de l'Histoire, fut également une période très difficile pour le Shiba Inu, qui manqua à nouveau de disparaître.
En effet, leur nombre fut dangereusement réduit au cours de cette période car la police ordonnait que tous les chiens, à l’exception des bergers allemands qui étaient utilisés pour des tâches militaires, soient capturés et confisqués dans le but d’utiliser leur fourrure dans la confection de vêtements destinés à l’armée.
Qui plus est, les bombardements qui secouent le pays ainsi que la propagation après-guerre de complications comme la maladie de Carré, dûe au paramyxovirus, tuent également beaucoup d’entre eux.
Les propriétaires ont tenté de protéger et préserver la race en les emmenant dans des coins reculés, dans les montagnes ou les campagnes, et de nombreux programmes d’élevage furent de nouveau implémentés pour permettre de préserver les races dites “originelles”. Malheureusement, les conséquences de la guerre firent que beaucoup de chiens perdirent la vie, si bien que les trois différents types de Shiba ne purent être individuellement préservés, les survivants étant trop peu nombreux.
Il est alors décidé de faire se reproduire ces trois types afin de préserver et sauver la race : le Shiba Inu moderne, tel qu’on le connaît aujourd’hui, est donc un croisement de ces trois lignées dans l'espoir de sauver le Shiba Inu de la disparition.
6 )Une exportation du Shiba
Le peuple japonais, très attaché à sa culture, a longtemps été réticent à l'idée d'exporter ses chiens de races dans le reste du monde.
C'est après-guerre, à partir de 1954 que les premiers Shiba Inu sont importés du Japon aux Etats-Unis par des soldats ou des immigrés. Le tout premier chiot à être enregistré là-bas naît en 1979 et c'est en 1992 que l'AKC reconnaît la race dans le pays de l'Oncle Sam.
En Europe, le premier spécimen à être identifié est localisé au Danemark, en 1969, suivi de près par l'Italie, la France et l'Espagne au cours des années 1970.
C) Conclusion
Le Shiba est un chien très unique, que ce soit dans son apparence ou son histoire : on a manqué à plusieurs reprises de voir ce spécimen s'éteindre et la race que l'on connaît aujourd'hui vient d'un élevage de lignées existant depuis des millénaires.
Connaître les origines et l'histoire de son chien est important : cela permet de mieux comprendre ses spécificités, son caractère et de pouvoir encore mieux le chérir.
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